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Barrage Hoover : Le Barrage le Plus Mythique des Etats-Unis et l’un des Plus hauts

Niché entre les roches rouges et arides du désert de l’Arizona et du Nevada, le barrage Hoover (Hoover dam) se dresse comme un titan de béton, défiant le temps et les éléments.

Cette imposante structure de béton, érigée face aux caprices du fleuve Colorado, incarne à la fois la détermination et l’audace d’une époque révolue.

Mais qu’est-ce qui rend le barrage Hoover si mythique ? Plongeons dans l’histoire, la technique, et les anecdotes qui entourent l’un des plus hauts barrages des États-Unis. Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir l’histoire, les secrets et les prouesses techniques de ce colosse américain, véritable pierre angulaire du développement régional et source d’énergie renouvelable.

1. Le barrage Hoover : Un peu d’histoire

Le barrage Hoover (Hoover dam en anglais) porte en lui les récits d’une époque charnière de l’histoire moderne des États-Unis. Sa construction, débutée en 1931 et achevée en 1936, fut non seulement une réponse audacieuse aux défis de l’approvisionnement en eau et en électricité, mais aussi un symbole de progrès en pleine Grande Dépression.

À une époque où le pays était frappé par l’une des plus grandes crises économiques de son histoire, le projet du barrage Hoover fut envisagé comme un levier de relance économique. En mobilisant des milliers de travailleurs, il incarnait l’espoir d’une nation en quête de rebond.

Situé à la frontière entre l’Arizona et le Nevada, le barrage fut initialement baptisé « Boulder Dam« , du nom de la ville voisine de Boulder City, érigée pour loger les ouvriers du projet. Ce n’est que plus tard qu’il fut renommé en l’honneur de Herbert Hoover, le 31ème président des États-Unis, qui avait joué un rôle déterminant dans sa réalisation.

La construction du barrage Hoover est marquée par des défis techniques et humains sans précédent. Les ouvriers, confrontés à des conditions de travail extrêmes, ont dû faire face à la chaleur accablante du désert et aux dangers inhérents à un chantier de cette envergure. Malgré cela, ils ont réussi à ériger en moins de cinq ans ce qui allait devenir l’un des plus grands et des plus puissants barrages du monde.

En régulant le débit du fleuve Colorado, le barrage Hoover a permis la création du lac Mead, le plus grand réservoir artificiel des États-Unis, fournissant une source d’eau fiable pour l’irrigation et la production hydroélectrique pour des millions de personnes (les deux principales utilités voulues du barrage).

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Le pont Mike O’Callaghan-Pat Tillman Memorial devant le barrage Hoover et l’immense réservoir Mead

2. Ingénierie et construction du Hoover dam

Au-delà de son histoire fascinante, le barrage Hoover est un véritable chef-d’œuvre d’ingénierie et d’architecture. Conçu pour dompter les flots tumultueux du fleuve Colorado, sa structure monumentale révèle une combinaison ingénieuse de principes techniques et architecturaux, faisant de lui l’un des barrages les plus emblématiques au monde.

Déviation du fleuve Colorado :

La première étape majeure fut de dévier le cours du fleuve Colorado pour permettre la construction du barrage Hoover. Quatre tunnels de déviation, d’une longueur totale de près de 5 kilomètres et d’un diamètre de 17 mètres chacun, ont été creusés à travers les parois du canyon puis enduits d’une couche de béton (de près d’un mètre d’épaisseur). Deux tunnels étaient situés de chaque côté du fleuve, permettant de détourner l’eau pendant la construction.

Des batardeaux* ont été construits en amont et en aval des sites de tunnel pour bloquer l’eau et la rediriger à travers les tunnels. Ce processus a permis d’assécher le site de construction du barrage.

*Un batardeau est un barrage destiné à la retenue d’eau provisoire.

Les fondations :

Une fois le fleuve dévié, l’étape suivante a consisté à excaver le lit du fleuve jusqu’au rocher de fondation solide. En effet, pour faire reposer le barrage sur de la roche solide, il était nécessaire de retirer les sédiments et les autres matériaux rocailleux du lit de la rivière jusqu’au soubassement rocheux. Cela impliquait l’enlèvement de matériaux meubles et instables pour assurer une base solide pour le barrage.

Les parois du canyon et le lit du fleuve ont été nettoyés et préparés, nécessitant parfois des explosions pour atteindre le rocher solide et créer une surface stable pour les fondations du barrage.

Conception innovante :

Le Hoover dam est un barrage de type poids-voûte. Cette méthode, révolutionnaire à l’époque, permet de transférer la pression de l’eau vers les parois rocheuses du canyon, utilisant ainsi la géométrie naturelle du terrain à son avantage. L’arc du barrage, courbé en amont, travaille de concert avec la gravité pour stabiliser la structure face à l’immense pression exercée par le lac Mead, le réservoir qu’il retient.

Un colosse de béton :

Le barrage Hoover se dresse à une hauteur de 221 mètres et il est long de 379 mètres. Sa construction a nécessité l’utilisation de plus de 2,6 millions de mètres cubes de béton représentant près de 7 millions de tonnes.

Le processus de coulage du béton, réalisé par tranches pour éviter les fissures dues à la contraction, fut une opération d’une précision et d’une complexité extraordinaires, nécessitant des innovations techniques unique au monde.

En effet, lorsque le béton durcit, il produit de la chaleur et se rétracte, ce qui peut poser problème. Si le béton du barrage Hoover avait été coulé d’un seul bloc, les experts ont calculé qu’il faudrait 125 ans pour qu’il durcisse complètement et, pendant ce temps, le barrage risquerait de se fissurer et de s’effondrer à cause de la chaleur inégale.

Pour éviter cela, ils ont divisé le coulage du béton en section d’environ 25 m3 qui permettaient de mieux dissiper la chaleur. Par ailleurs, pour accélérer l’évacuation de la chaleur et éviter les fissures, des conduites en acier ont été insérés tous les 1,5 mètre dans le béton. À travers ces tubes, de l’eau fraîche du fleuve refroidie à 4°C grâce à une usine de réfrigération, était mise en circulation. Ce système révolutionnaire a fait passer la durée de refroidissement du béton a environ 22 mois.

Après que le béton ait fini de durcir et de se rétracter, ces tubes étaient remplis d’un mélange spécial, appelé coulis, pour solidifier l’ensemble. Ce coulis servait aussi à combler les petits espaces entre chaque section de béton, assurant que tout le barrage forme un bloc solide et uniforme. Grâce à cette technique ingénieuse, le barrage Hoover a pu être construit solidement et sans attendre un siècle !

La centrale hydroélectrique du barrage Hoover :

L’une des fonctions clés du barrage Hoover est la production hydroélectrique. La centrale électrique, en forme de U intégrée au pied du barrage, est équipée de 19 turbines capables de générer jusqu’à 4 milliards de kilowattheures d’électricité par an. Cette énergie propre et renouvelable alimente des millions de foyers et d’entreprises dans le Nevada, l’Arizona, et la Californie, jouant un rôle crucial dans le réseau énergétique de la région.

Avant de se transformer en électricité, l’eau entre dans les 4 tours d’adduction. De là, elle est dirigée vers d’énormes conduites forcées qui l’acheminent à grande vitesse vers la centrale électrique, située au pied du barrage.

Grâce au dénivelé de 180 mètres entre le lac et les turbines, l’eau atteint une vitesse de 140 km/h. C’est à cette vitesse qu’elle frappe les pales des turbines Francis.

Dans les années 1980-1990, le barrage Hoover a fait l’objet d’une modernisation, augmentant sa capacité de production électrique de 1 335 mégawatts (MW) à 2 080 MW.

Au-delà de ses aspects techniques, le Barrage Hoover est également remarquable pour son design architectural. Les éléments Art déco, présents dans la conception des tours de prise d’eau, des bâtiments administratifs, et des sculptures, reflètent l’esthétique de l’époque.

3. Le barrage Hoover en quelques chiffres

Le barrage Hoover, par sa stature imposante et ses réalisations, se caractérise par des chiffres qui témoignent de son envergure et de son importance. Voici quelques éléments clés qui illustrent la grandeur de cette merveille du génie civil :

  • Hauteur : Avec ses 221 mètres, le Barrage Hoover se classe parmi les structures les plus hautes de son genre, offrant une vue spectaculaire sur le canyon du Colorado et le lac Mead.
  • Longueur : La couronne du barrage s’étend sur 379 mètres, traversant le canyon pour relier les deux états de l’Arizona et du Nevada.
  • Largeur du barrage Hoover en crête : 14 mètres.
  • Largeur du barrage Hoover à la base : 200 mètres.
  • Volume de béton : Plus de 2,6 millions de mètres cubes de béton ont été nécessaires pour sa construction, une quantité suffisante pour construire une route de deux mètres de largeur qui traverserait les États-Unis d’est en ouest. Presque 3 fois la quantité utilisé pour le barrage de Roselend en France.
  • Poids de béton : Environ 7 millions de tonnes.
  • Tuyaux de refroidissement du béton : Plus de 937 km de tuyaux furent posés dans le béton durant toute la durée de coulage afin d’y faire circuler de l’eau froide.
  • Capacité du réservoir : Le lac Mead contient environ 19,5 milliards de mètres cubes d’eau lorsqu’il est plein.
  • Production énergétique : La centrale hydroélectrique du Barrage Hoover a une capacité de production annuelle pouvant atteindre jusqu’à 4 milliards de kilowattheures, alimentant des millions de foyers et d’entreprises dans trois États américains.
  • Puissance installée : Depuis les rénovations des années 1990, la puissance installée a été montée à 2080 MW.
  • Production annuelle maximale : La centrale a atteint sa production maximale annuelle d’énergie en 1984, générant 10,3 térawattheures (TWh).
  • Coût de construction : Le projet a coûté environ 49 millions de dollars à l’époque, ce qui équivaut à plus de 800 millions de dollars en valeur actuelle, témoignant de l’immense investissement financier et humain.
  • Visiteurs annuels : Le Barrage Hoover attire plus d’1 million de visiteurs chaque année, venant du monde entier pour admirer cette prouesse technique et historique.
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Le barrage Hoover et la centrale hydroélectrique au fond du canyon

4. Records associés au barrage Hoover

Le barrage Hoover, depuis sa construction, a été associé à plusieurs records et réalisations impressionnantes, faisant de lui l’un des ouvrages d’ingénierie les plus remarquables du XXème siècle. Voici quelques-uns des records et faits marquants qui soulignent son caractère exceptionnel :

– Plus grand barrage en béton à sa construction :

À l’époque de sa construction, le barrage Hoover était le plus grand barrage en béton du monde, un record qui témoigne de son ambition et de son innovation.

– Création du plus grand réservoir artificiel des Etats-Unis :

Le lac Mead créé suite à la construction du barrage Hoover est le plus grand réservoir artificiel des États-Unis en terme de volume (lorsqu’il est plein). Bien que le réservoir soit imposant, c’est peu comparé au 29 milliards de m3 d’eau du réservoir d’Itaipu.

– Record de hauteur :

Bien qu’il ait été depuis dépassé par d’autres constructions, le barrage Hoover était l’un des barrages les plus hauts du monde à son achèvement, avec une hauteur de 221 mètres.

– Première structure de ce type à produire plus de 1 000 MW :

La centrale hydroélectrique du barrage Hoover était l’une des premières au monde à avoir une capacité de production dépassant 1 000 mégawatts, marquant une étape importante dans l’histoire de la production d’énergie renouvelable. Le record est aujourd’hui détenu par la centrale du barrage des Trois-Gorges en Chine avec 22 500 MW !

– Innovation dans la technique de construction :

L’utilisation de techniques de refroidissement du béton par circulation d’eau froide dans des tuyaux intégrés était une première à cette échelle, réduisant considérablement le temps nécessaire au durcissement du béton et évitant les fissures dues à la chaleur de réaction.

Ces records et réalisations confirment le statut du barrage Hoover comme l’un des plus grands exploits de l’ingénierie moderne, reflétant les capacités humaines à surmonter les défis naturels et à créer des ouvrages qui façonnent le paysage et la société.

5. Anecdotes et faits étonnants autour du Hoover dam

Les « High Scalers » : Pendant la construction, des hommes appelés « high scalers » descendaient les parois du canyon en utilisant des cordes, pour dynamiter les roches ou enlever les débris. Leur travail périlleux était crucial mais extrêmement dangereux, avec des risques de chutes mortelles.

L’impact du 11 septembre : Suite aux attentats du 11 septembre 2001 et aux craintes de sécurité qui en découlèrent, le projet Hoover Dam Bypass (la construction d’un pont permettant de traverser le canyon) fut initié pour réduire le risque terroriste. En attendant l’ouverture du pont, le trafic sur le barrage fut limité, avec des inspections préalables pour certains véhicules comme les semi-remorques et les bus, et une interdiction pour les camions de plus de 12 mètres de le traverser.

Le 19 octobre 2010, le Mike O’Callaghan-Pat Tillman Memorial Bridge fut inauguré, déviant ainsi le trafic routier du barrage. Il reste possible de marcher sur le barrage néanmoins. Ce pont en arc est l’un des plus hauts du monde.

A l’épreuve des bombes : Le toit de la centrale hydroélectrique a été conçu pour résister aux bombes, intégrant plusieurs couches de béton, de roche, d’acier sur une épaisseur totale de 1,1 mètre, ainsi que des couches supplémentaires de sable et de bitume.

De nombreux décès : La construction du barrage Hoover a été marquée par 112 décès, incluant celui de J. G. Tierney, un inspecteur qui se noya le 20 décembre 1921 en évaluant le site du futur barrage, devenant ainsi la première victime du projet. Ironiquement, son fils, Patrick W. Tierney, perdit également la vie dans l’enceinte du barrage, 13 ans jour pour jour après son père, en tombant d’une tour de captation d’eau. Il fût le dernier à mourir.

Impact écologique : La construction du barrage Hoover a profondément modifié l’hydrologie du Colorado, affectant gravement l’écosystème de son delta. L’édification du barrage est souvent pointée du doigt pour avoir contribué à son appauvrissement. Dans les six années suivant sa construction, le temps que le lac Mead se remplisse, le fleuve Colorado se tarissait avant même d’atteindre son estuaire.

Pour les personnes qui sont intéressées par la construction de cet ouvrage, la vidéo suivante est très bien faite :

6. Visiter le mythique barrage Hoover

Le Hoover dam est situé à la frontière entre les États de l’Arizona et du Nevada dans le Sud-Ouest des Etats-Unis. C’est une destination incontournable pour les amateurs d’histoire, d’ingénierie, et de paysages naturels époustouflants.

Comment s’y rendre ?

En voiture : Le moyen le plus simple de visiter le barrage Hoover est en voiture. Depuis Las Vegas, prenez la US-93 S et suivez les panneaux indiquant le barrage. Le trajet dure environ 45 minutes, offrant des vues magnifiques sur le désert et le lac Mead.

Visites guidées : De nombreuses entreprises à Las Vegas proposent des excursions d’une journée au barrage Hoover, incluant souvent le transport et un guide. C’est une excellente option pour ceux qui préfèrent une expérience organisée.

  • Le site dispose de plusieurs parkings, dont certains sont payants. Les tarifs peuvent varier, donc il est conseillé de vérifier à l’avance.
  • Le barrage est accessible aux piétons, et il y a un pont d’observation d’où vous pouvez admirer la structure et le lac Mead.

Conseils de visite :

Meilleur moment pour visiter : Le printemps et l’automne sont les saisons idéales, avec des températures plus clémentes. L’été peut être extrêmement chaud.

Visites du barrage : Le Bureau of Reclamation offre des visites guidées du barrage et de la centrale électrique. Ces visites offrent un aperçu fascinant de l’histoire, de la construction, et du fonctionnement du barrage.

Sécurité : Compte tenu des mesures de sécurité, attendez-vous à des contrôles. Certains articles, comme les grands sacs, peuvent être interdits.

  1. En quelle année a débuté la construction du barrage Hoover ?
    • A) 1920
    • B) 1931
    • C) 1941
    • D) 1951
  2. Combien de morts sont liés à la construction du barrage Hoover ?
    • A) 50
    • B) 112
    • C) 150
    • D) 200
  3. Quelle est la hauteur du barrage Hoover ?
    • A) 221 mètres
    • B) 300 mètres
    • C) 365 mètres
    • D) 400 mètres
  4. Quel est le volume de béton utilisé pour la construction du barrage ?
    • A) 1 million de m³
    • B) 2,6 millions de m³
    • C) 3,5 millions de m³
    • D) 5 millions de m³
  5. Quelle est la longueur du barrage Hoover ?
    • A) 200 mètres
    • B) 379 mètres
    • C) 450 mètres
    • D) 500 mètres
  6. Quelle est la capacité de production d’énergie du barrage Hoover après modernisation ?
    • A) 1 335 MW
    • B) 2 080 MW
    • C) 2 500 MW
    • D) 3 000 MW
  7. Quelle est la vitesse de l’eau atteignant les turbines ?
    • A) 60 km/h
    • B) 80 km/h
    • C) 100 km/h
    • D) 140 km/h
  8. Quelle est l’épaisseur de la base du barrage ?
    • A) 50 mètres
    • B) 100 mètres
    • C) 150 mètres
    • D) 200 mètres
  9. Combien d’années a-t-il fallu pour que le lac Mead se remplisse après la construction du barrage ?
    • A) 1 an
    • B) 3 ans
    • C) 6 ans
    • D) 10 ans
  10. Quel est le record de production d’énergie en une année par le Barrage Hoover ?
    • A) 8 TWh
    • B) 10,3 TWh
    • C) 12 TWh
    • D) 15 TWh

Réponses en fin d’article.

Le barrage Hoover, avec sa taille imposante et ses caractéristiques techniques, continue d’impressionner les visiteurs du monde entier. Son rôle est crucial : il fournit de l’électricité à des millions de personnes et contrôle le débit de l’eau dans une grande partie de l’ouest des États-Unis, tout en prévenant les inondations.

Que vous soyez intéressé par les détails de son fonctionnement ou que vous vouliez juste admirer sa construction impressionnante, une visite du barrage Hoover en vaut la peine. C’est un témoignage de ce que l’ingénierie peut accomplir.


  1. B) 1931
  2. B) 112
  3. A) 221 mètres
  4. B) 2,6 millions de m³
  5. B) 379 mètres
  6. B) 2 080 MW
  7. D) 140 km/h
  8. D) 150 mètres
  9. C) 6 ans
  10. B) 10,3 TWh

N’hésitez pas à partager cet article à tous les curieux qui s’intéressent au génie civil. A bientôt pour d’autres articles passionnants !


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